Yellowknife est une petite ville au grand cœur. Cette ville, dont la population n’atteint pas tout à fait 20 000 habitants, est un endroit où règne la diversité. Les gens s’y rendent pour travailler et y restent pour admirer la beauté des étendues sauvages des Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.).
Peu importe s’ils sont venus d’ailleurs à la recherche d’un emploi ou s’ils sont membres de l’une des nombreuses communautés autochtones des T.N.-O., les habitants sont tous profondément attachés à la terre.
Pendant notre séjour dans le Nord pour le forum des sciences de la terre, nous avons eu l’occasion d’en apprendre davantage au sujet de la vie sur cette terre au Centre du patrimoine septentrional Prince-de-Galles.
Les magnifiques artefacts et expositions témoignent des réalités de la survie aux longs hivers et aux journées courtes ; pourtant, contre toute attente, de nombreux modes de vie traditionnels n’ont jamais changé.
Les instruments et les outils utilisés de nos jours pour la chasse et la préparation des animaux sont à peu près les mêmes qu’il y a 500 ans ou plus. Au centre-ville de Yellowknife, on a tout autant l’habitude de voir une personne portant des mitaines traditionnelles en peau de phoque qu’un jeune professionnel quittant le bureau vêtu de son parka Canada Goose.
Pendant la conférence, nous avons pu discuter avec des gens qui vivent et travaillent dans les T.N.-O. Bien entendu, l’un des sujets qui revenaient souvent était celui des répercussions environnementales sur les collectivités nordiques.
Nous avons également constaté un intérêt marqué pour les programmes de formation du Renforcement des ressources humaines autochtones en environnement (Building Environmental Arboriginal Human Resources, ou BEAHR), offerts aux communautés autochtones ; plusieurs en avaient d’ailleurs une bonne connaissance. Ces programmes combinent l’acquisition de compétences en environnement et le savoir traditionnel pour constituer un bassin de travailleurs prêts à l’emploi dans des collectivités d’un bout à l’autre du Canada. Beaucoup de gens convenaient de l’importance du renforcement de la capacité des communautés autochtones.
La création de débouchés à long terme à proximité des communautés est un objectif visant à faire en sorte que les travailleurs qualifiés ne quittent pas leur communauté à la recherche de meilleures possibilités d’emploi.
La présence de travailleurs qualifiés dans la région encourage les compagnies qui lancent des projets à recruter à l’échelle locale. Bon nombre d’entre elles sont disposées à prendre l’engagement d’offrir de la formation ou des programmes de formation pour veiller à ce que leurs employés soient en mesure de travailler de façon appropriée et sécuritaire.
Elles sont souvent tenues, par leurs contrats, d’embaucher leur personnel au sein des communautés locales, et l’accès à des travailleurs qualifiés et enthousiastes leur facilite la tâche, en plus d’avantager autant le promoteur que la communauté.
En plus des programmes du BEAHR qui ont suscité de l’intérêt, nous avons récemment mené à bien des programmes dans les T.N.-O., dont les suivants :
Lutsel K’e
À la mi-novembre, la firme Blyth & Bathe Inc. a assuré la prestation du Programme de compétences de base en environnement et de spécialisation en recherche sur la surveillance environnementale à la Première Nation des Dénés Lutsel K’e à Lustel K’e, dans les T.N.-O. Blyth & Bathe s’est associée à la division de la Faune, des Terres et de l’Environnement de la Première Nation des Dénés Lutsel K’e pour offrir ce programme à douze étudiants de la communauté. Les étudiants ont reçu une introduction au secteur de l’environnement, en plus de perfectionner leurs compétences en recherche sur l’environnement, par exemple les techniques d’arpentage et d’échantillonnage.
Yellowknife
Au début du mois de novembre, l’entreprise Canada North Environmental a mené à bien les Modules sur les compétences de base en environnement auprès de la Première Nation des Dénés Couteaux-Jaunes à N’Dilo, dans les T.N.-O. Neuf étudiants ont réussi le programme et ont maintenant les prérequis exigés pour quatre des programmes de formation de la main-d’œuvre du BEAHR offerts par ECO Canada. Les étudiants ont acquis des compétences fondamentales liées au secteur de l’environnement, y compris des connaissances techniques et l’intégration de connaissances locales.
Le forum des sciences de la terre des T.N.-O. a réuni des représentants de l’industrie minière et du secteur des services, des experts-conseils en environnement, et des artisans locaux. Dans l’ensemble, les entreprises établies à Yellowknife étaient unies par un sentiment d’appartenance et une volonté de collaborer, notamment avec les différents ministères auxquels nous avons parlé.
Les résidents de Yellowknife se disaient optimistes quant aux possibilités d’embauche et aux activités de l’industrie, après avoir connu un léger recul économique l’année précédente. Quelques-uns d’entre eux disaient avoir l’impression que c’est au Yukon que se trouvera la majorité des emplois futurs, puisque c’est là que s’établissent de nouveaux projets miniers de grande envergure. ECO Canada a nommé des formateurs autorisés au sein de la Yukon Mining Company et nous aurons l’occasion d’offrir des programmes de formation du BEAHR au Yukon dans un avenir rapproché.
Étant donné qu’ECO Canada est un organisme national sans but lucratif axé sur la formation et l’agrément des professionnels canadiens de l’environnement, nous consacrons beaucoup d’énergie à la prestation de formation à nos voisins des territoires du Nord. Le BEAHR a notamment comme avantage de fournir la formation directement au sein de la communauté, et nous continuons à offrir ces programmes par l’entremise de notre réseau de formateurs qualifiés agréés dans l’ensemble du pays, d’un océan à l’autre.
Si vous souhaitez en savoir davantage sur les programmes de formation du BEAHR, veuillez envoyer un courriel à l’adresse beahr@eco.ca ou consulter notre site Web pour obtenir des renseignements supplémentaires (en anglais seulement).