Imaginez-vous assis à votre table de laboratoire, fixant, à l'aide de votre loupe grossissante, un petit invertébré gisant dans votre boîte à échantillons. Vous êtes un biologiste de la vie marine et vous avez déniché ce petit spécimen plus tôt au cours de la journée lorsque vous plongiez dans une baie peu profonde de la côte de l'île de Vancouver. Ce qu'il y a de remarquable à propos de cette espèce de mollusque est que son habitat naturel se trouve à des centaines de kilomètres au sud de cette baie, un endroit où la température de l'océan est beaucoup plus chaude. Vous étudiez ce mollusque depuis dix mois maintenant et vous avez plongé une douzaine de fois et passé un nombre incalculable d'heures à recueillir des données afin de prouver votre hypothèse à l'effet que l'augmentation de la température océanique due aux changements climatiques altère la répartition de cette espèce de mollusque.
En tant que biologiste de la vie marine, vous êtes un spécialiste des organismes aquatiques et de l'environnement fluide de cette baie en particulier. Vous étiez étonné, il y a trois ans, lorsque vous avez trouvé pour la première fois cette espèce de mollusque si loin au nord. Vous avez alors fait une demande de subvention afin d'étudier pourquoi et comment cette population s'est étendue jusqu'à l'île de Vancouver. Vous avez émis l'hypothèse que les changements climatiques, à l'origine de l'augmentation des températures océaniques de cette région, ont permis à ces mollusques d'élargir leur habitat. Une grande partie de votre recherche consiste à recueillir des données et à établir si, au cours des dernières années, les températures océaniques locales ont changé à tel point que les côtes de l'île de Vancouver soient devenues des habitats propices à des espèces vivant habituellement plus au sud. Durant vos plongées, vous accumulez des données sur la répartition et l'abondance de mollusques à l'intérieur de la baie et vous recueillez des spécimens que vous rapportez au laboratoire. En plus d'analyser les changements de température de l'eau, vous étudiez également la morphologie de vos spécimens en cherchant des adaptations physiologiques qui permettraient aux mollusques de survivre dans des eaux plus froides. Une fois publiés, les résultats de votre recherche s'ajouteront au bassin de connaissances scientifiques qui sert à prédire les effets des changements climatiques sur l'ensemble des écosystèmes.
Les fonctions types varient beaucoup d'un emploi à l'autre, mais la liste qui suit donne un exemple des fonctions qu'un biologiste de la vie marine est susceptible de remplir :
Les biologistes de la vie marine travaillent dans divers endroits, dont les suivants :
Au bureau :
Sur le terrain :
En laboratoire :
Il existe un certain nombre d'endroits où les biologistes de la vie marine peuvent trouver un emploi. Parmi eux, on compte les suivants :
Si vous êtes actuellement à l'école secondaire et que vous envisagez une carrière en tant que biologiste de la vie marine, vous devez avoir d'excellents résultats dans les domaines suivants ou une prédilection pour ces derniers :
Dans la majorité des cas, la qualification minimale requise afin de travailler en tant que biologiste de la vie marine est un diplôme universitaire de premier cycle; cependant, la plupart des postes se trouvent dans le domaine de la recherche et nécessitent des études supérieures.
Si vous êtes étudiant au niveau postsecondaire et que vous envisagez une carrière en tant que biologiste de la vie marine, les programmes suivants conviennent particulièrement à la carrière à laquelle vous vous destinez :
L'accréditation des biologistes de la vie marine n'est pas obligatoire, mais de nombreux praticiens choisissent de faire partie d'une association professionnelle comme leur association provinciale de biologistes professionnels.
Le milieu où j'ai grandi a réellement façonné nom intérêt pour la biologie marine. J'ai été élevée par ma grand mère et j'ai vécu avec elle jusqu'à mon entrée à l'université. Nous habitions à cinq minutes du lac Bras d'Or, à dix minutes de l'océan, et un ruisseau traversait notre cour arrière. En plus d'être entourée de tous ces milieux aquatiques différents, j'avais ma grand mère qui encourageait mon intense curiosité pour la vie aquatique et la nature en général. En d'autres mots, je me suis intéressée à la biologie marine presque toute ma vie—à un âge où je ne savais même pas que mon champ d'intérêt portait un nom.
Mes cours à l'école secondaire n'ont pas beaucoup stimulé mon intérêt dans ce domaine (je trouvais mes classes un peu ennuyantes), mais j'ai trouvé l'université vraiment fascinante. J'ai fréquenté l'Université Acadia, où j'ai fait une majeure en biologie, avec une concentration en biologie marine, et des mineures en chimie et en psychologie. J'aimais l'université à cause des activités de recherche scientifique et j'appréciais les défis intellectuels qu'elle apportait. Par la suite, il m'a fallu relever d'autres défis dans ma carrière universitaire; en troisième année, j'ai eu un enfant. En tant que parent unique, j'ai eu à lutter, mais j'ai encore trouvé le moyen de faire passer ma fille en premier et de bien réussir en classe. J'ai obtenu un baccalauréat en sciences et je suis maintenant inscrite à l'Université Saint-François-Xavier où je prépare ma maîtrise en sciences, avec concentration en écologie des pêches. Je prévois faire ensuite un doctorat.
J'ai obtenu mon premier emploi en 1991 au ministère des Pêches et des Océans. En 1992, je me suis retrouvée—sans formation— à un poste de gestionnaire à l'Eskasoni Fish & Wildlife Commission. Heureusement, j'apprends vite et, avec l'expérience, j'en suis arrivée à comprendre bien des choses au sujet du monde des affaires. En plus de la gestion, cet emploi m'a permis de poursuivre diverses études sur de nombreuses espèces de la région du lac Bras d'Or. En plus de mon travail pour l'Eskasoni, je fais également partie d'un comité technique chargé de conseiller les chefs du Cap Breton par l'entremise de l'Unama'ki Institute of Natural Resources.
Je suis fermement convaincue que nous sommes responsables de nos ressources. Que notre peuple pratique la pêche pour des raisons cérémonielles ou commerciales, nous devons assumer nos responsabilités concernant la viabilité des stocks de poissons. L'éducation nous donne la possibilité de comprendre notre responsabilité et de l'assumer. Elle ouvre aussi la porte à de nombreuses possibilités pour les jeunes Autochtones dans le domaine de la biologie marine.
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